Les saisies oubliées

Si nous parlons aujourd’hui de kumikata classique, l’iconographie comme les explications des publications d’avant-guerre nous rappellent que les saisies étaient déjà diverses et parfois même, à nos yeux, étonnantes !

Ainsi, dans l’illustration ci-dessus du livre de Yokoyama (et alt.) de 1913 (mais que l’on retrouve telle quelle dans les rééditions suivantes, p. 72 en 1924 et p. 59 en 1936), les deux illustrations du haut sont dites “saisies du col normales”, celle de droite au milieu, de “saisie du col inversée”, celle d’à côté (milieu gauche) de “saisie de la ceinture normale”, celle du bas à droite de “saisie de la ceinture de face”, celle du bas à gauche de “saisie de la ceinture à l’envers”. 

 

Ci-dessus, en 1935, le Groupe de recherche sur le judo de l’école Kôdôkan (Kôdôkan ryû jûdô kenkyû kai), simplifie les appellations et va au bout de l’explication déjà présente dans la publication précédente :

• est considéré comme saisie normale, toute saisie où le pouce est à l’intérieur et les quatre autres doigts à l’extérieur ;
• est considéré comme saisie inversée, toute saisie où le pouce est à l’extérieur et les quatre autres doigts à l’intérieur.

Sont donc définies comme “normales” les saisies 1, 2, 4 et 5, et comme “inversées”, les 3 et 6.

Il est bien connu que c’est en prenant la saisie 2  que Saigô Shirô portait son fameux yama arashi (9e du 5e kyô du gokyô de 1895, exclue du gokyô de 1920).

Quant aux saisies de ceinture de face, peu pratiquées aujourd’hui, elles nous rappellent aussi des techniques oubliées (ou presque) telles obi otoshi (6e du 3e kyô du gokyô de 1895, exclue du gokyô de 1920) :

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